mercredi 18 novembre 2009

Aujourd'hui, c'est la bonne!

..C'est ce que mon amie A-C s'est tuée à me dire à partir du début de la semaine de ma date prévue d'accouchement.

Brève rétrospective...

Première semaine de janvier, je tombe enceinte.

Ma sympathique docteure (aucun sarcasme, elle est adorable) me prévoit 'ça' pour le 23 septembre.

Les derniers miles étant les pires, mes amis ne me veulent que du bien et m'encouragent du mieux qu'ils peuvent. Incluant A-C, qui me lance tous les matins cette petite phrase..

Sauf que...quand tu considères que mettre un pied hors du lit, que dis-je, se REDRESSER dans le lit, te fais déjà avoir hâte au moment ou tu vas te r'coucher... mettons que les petites paroles du genre font juste retourner le couteau dans la plaie...

SURTOUT....

...quand comme moi....

...tu dépasse la CRISSE de date prévue.

Ouain. 23 septembre au soir, je me couche, en larme. Aucune contraction, fuck all....

24 au matin: ''aujourd'hui, c'est la bonne!''
25 au matin: ''c'est aujourd'hui que ça s'passe!!',

Le 26 au matin, ma pauvre A-C a pas eu le temps de dire grand chose.

''Non, aujourd'hui c'pas la bonne. C'est pas a veille de l'être, la bonne.''

C'est ainsi que je me tournai les pouces pendant de longues journées...

Le 29 en début d'après-midi, j'étais conviée à l'hopital pour un monitoring et une échographie, voir si bébé loup avait assez de ressources pour toffer là pour encore un p'tit boutte. Yé rendu tellement gros qu'on voit des petits bouts à l'écran... assez décevant. Le monitoring donne pas grand chose. Bébé grouille, pas de contractions, col ouvert à 1 et presque et demi...

Je dois donc y retourner le vendredi pour voir si les choses avancent...maudite marde!

Arrive donc le vendredi, retour au monitoring. Pas de contractions... je sens que je vais pêter une coche!! Le Chéri me dit de me calmer, de me détendre... Ce que je fais...

...pour retomber dans un état de stress léger et de tristesse hormonale infinie quand l'infirmière me confirme ce que ma docteure m'a dit quelques semaines avant.

''On va vous faire rentrer à l'étage lundi le 5 octobre à 16h, pour vous poser le cervydil, histoire de faire murir le col pendant la nuit. Le mardi matin, on vous déclenchera pour sortir ça de la ce petit bonhomme là! On a attendu le plus qu'on pouvait... Docteure St-G nous a averti que vous vouliez attendre le plus possible.. mais là c'est la limite.''

Déclenchement...

Dé..Clen...Che...Ment.

CALVAAAAIIIIIREEE...

Me semble que j'ai pas été difficile pendant ma grossesse! Ok ouais à part les derniers temps, mais tsé...j'ai pas été capricieuse!

J'les ai encaissé les nausées.

J'ai toléré de devenir baleinesque et de regarder mes skinny jeans de loin!

J'ai même endurer sans TROP chigner un été privé de week end entiers à La Ronde!!

...Mais si ya une affaire que je voulais PAS. PANTOUTE... C'T'UN DÉCLENCHEMENT.

Si la machinerie est pas willing d'opérer (ce qui était le cas de la mienne), un déclenchement c'est LONG, c'est DOULOUREUX...pis c'est TOUTE sauf NATUREL.

Je retournai bredouille chez moi, me préparant pour un week end un peu fou, qui allait inclure petit party d'anniversaire pour mon beau-frère, qui fêtait l'addition d'un an à sa vieillesse progressive.

Samedi soir, souper de famille chez les beaux-parents. Bien du fun, mais aucune contraction au rendez-vous.

Dimanche, jour précis du dit-anniversaire, je me lève pour accueillir mes beau-parents qui venaient fixer quelques trucs à la maison, plus précisément dans la chambre de bébé loup...

Et c'est là...

...que j'ai fait la connaissance...

......des contractions.

Mais tsé...LES. CONTRACTIONS.

Tabarnaaaaakkkkkkk >___<

Pour vous imager la chose... imaginez ceci:

Un pic à glace chauffé à blanc qui vous rentre à quelques pouces sous le nombril...

...puis un autre qui entre dans la jonction de la colonne avec le dos du bassin...

..ensuite, on insère des barbelés, toujours chauffés à blanc...

...qu'on vous eeeentooortiiiillle auuuutouuuuur de la coloooonne.....

...et qu'on tiiiiire dessus pour que ca squeeeeeze la dite coloooonne.....

...pis un moment donné POF ca disparait. Drette Sec De Même.

Il est 10h du matin.

Le seul jour ou j'avais pas trop le droit d'accoucher par respect pour mon beau'f, le travail commence... Héé meeerde!!

....

La journée progresse, les contractions aussi. Toutes les 15-17 minutes, jusqu'à environ 2h de l'après-midi. Ensuite on tombe aux 10-12 minutes.

Mes beau-parents me taquinent un peu, et me rassurent en me disant que si jamais j'en sentais le besoin ils pliaient bagages et m'emmenaient à l'hopital... mais bon, j'aimais mieux attendre le retour du Chéri qui était allé acheté des vis.

La journée finie, les beau-parents quittent, je mange léger... et je dis au Chéri:

-Si à 5h j'en ai encore on s'en va. Ch'tannée j'ai mal.

5h arriva, et non seulement j'avais encore mal, mais les contractions, ces chiennes là, étaient maintenant aux 5-7 minutes.

Ramasse mes bobettes, ramasse du linge, ramasse mon oreiller, mes cartes, ma paperasse pis mon kodak. Nik Nak on est partis.

Arrêt au Subway oblige pour que Chéri se pogne à souper...

..Et comme de fait, on croise notre petite gang d'amis, incluant A-C.

Je la regarde.

-Aujourd'hui, c'est la bonne.

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