J'veux y croire.

Ça devait être au printemps, en été, ou en automne, bref, pas en hiver.

J'étais avec mes parents, un vendredi soir sans doute, dans un magasin entrepot qui s'appellait Club Prix dans ses jeunes jours, en train de faire l'épicerie.

À un moment, on voit un gros bonhomme. Pantalons beige, bretelles, chemise carreauté, petit chapeau.

Et surtout: barbe blanche et petites lunettes.

Je le fixe, et je donne un petit coup de coude à feu la femme de mon père ma mère.

-Hey mom! Check çaaaa.. c'est le père Noel!

-Shhhhht!.. C'est vrai, mais veux-tu-ben-fermer-ta-yeule y va t'entendre!

À peine que j'ai le temps de dire que 'de toute façon y'a juste à pas y ressembler si y veut pas se l'faire dire, une p'tite fille passe devant moi en courant, vers le bonhomme.

Et elle hurle.

-PÈRE NOEL!! MAMAN C'EST LE PÈRE NOEL!!

On rit. Mais je suis stoppée sec dans mon élan d'hilarité quand le bonhomme rétorque:

-HO HO HOOOO! Tu m'as reconnu!

Bouche bée, je stoppe sur place, et fixe la scène. La petite fille lui fait un calin et repart toute contente.

Le bonhomme se relève, voit que je le regarde avec le regard attendri.

Et il me fait un clin d'oeil, avec l'index devant la bouche.

Et continue son chemin.

En riant, ceci dit. Et je soupçonne mon expression de truite morte d'être la cause de son giggle.

Depuis ce moment là, quand on me demande si je pense faire croire au Père Noel à Fils, je rétorque:

"Pourquoi, lui faire croire? Y'existe."

Mardi soir - Mercredi nuit, qu'est c'que j'fais?

J'dessine.

Sommeeeeeeil....

Avec un enfant, une job de fou, un temps des fêtes explosif... je me rend compte que le sommeil est quelque chose de tellement sous estimé.

Aujourd'hui, je me suis levée à 7h30 pour faire un biberon à Fils, pis j'me suis recouchée. J'm'étais couchée un poil avant minuit.

Minuit - 7h30 / 7h30 - 11h30.

Ostifi, j'me sens vraiment bien à matin... Vive le dodo.

Out of order.

Journée de congé.

Je suis K.O.

Temps des fêtes much?

Ainsi fond, fond, fond.

Si on avait a énumérer les complexes qu'une mère, jeune ou moins jeune, se prend en pleine gueule, on aurait pas fini, et on ferait surement saturer la bande passante de l'internet au complet.

Dans mon cas particulier, y'en a deux GROS.

J'ai peur de pas être une bonne mère.

Pis j'ai peur d'être grosse.

Sans offense aux personnes enrobées du monde, bien sur. J'ai moi même différents standard de ce que c'est, être gros.

Dans mon cas personnel à moi, je me trouve grosse si je dépasse mon poids d'adolescente de 120 livres, parce que de 12 a 19 ans, c'est c'que je pesais. Mais tsé... je pense à ma mère, qui avait une shape de bucheron et un poids assez 'non négligeable' (près du 200 lbs si je me souviens bien) , et pourtant je l'ai jamais trouver grosse...

Alors il va sans dire que quand je suis passée de 120 a 130 quand elle est décédée, ca m'a bugué. Et de 130 a 163 jusqu'à l'accouchement, ou j'ai quand même perdu 20 lbs (bébé, liquide, et tout le pataclan) ... Bref, 143 lbs c'est beaucoup...pour moi, sur mon corps à moi.

Rajoutez à ça un chum qui fait juste vous appeller 'gros boubou', Gros popo... bref, rien de bien flatteur.

Je suis extrêmement complexée. Envers moi même, j'ai des préjugés de fou. Mais envers les autres, personne a mes yeux est GROS. Sauf les gens qui ont des bourrelets sur le pelvis, qui signifie que la personne a pas vu son organe génital depuis ses jeunes années.. Quelqu'un de GROS, c'est quelqu'unqui se néglige. Pis ya moi, qui est 'grosse' quand j'dépasse mes standards établis.

Par moi, envers moi.

Je suis parcontre, une des chanceuses qui a perdu son poids vite. D'octobre 2009 à novembre 2010, j'ai perdu la totalité de mon poids de grossesse. Déja, depuis que je travaille au magasin de musique, j'ai du perdre pas loin de 10 livres.

Mettons que ce matin, quand ma wii fit m'a montré un beau 124,7 lbs... j'étais fière en titi :)

Chui retournée à ma taille de pantalon d'avant, même un poil plus lousse dedans, j'recommnce à porter du linge que j'pensais jamais reporter... Petit velours!

Maintenant y reste rien que le gars qui est s'posé me trouver dont belle pis toute la patente arrête de me rentrer des clous dans tête en m'disant que chu grosse, et on va pouvoir commencer le gros du travail d'acceptation. Parce que l'air de rien, un corps qui change vite, ca veut pas dire que le mental suit nécessairement.

Après tout, si tous les autres gars le remarquent, pis me confirment que, malgré ma propre croyance, je suis loin d'être un pichou...

Le seul downside à tout ça? Remarquer que la robe que tu prévois porter au party de Noel de vendredi est FREAKING trop slaque au niveau des boobs. Héééé marde!